Chan Chan
A sa retraite, en 1970, Compay reprend "l'armónico", et réunit un groupe de musiciens, il reprend les chemins des studios afin d'enregistrer un disque. Il retourne à Santiago ou il crée le Cuarteto Daiquiri, puis il rencontre le guitariste et chanteur Eliades Ochoa au Parque Serano de Santiago présenté par Francisco Coba , invité par Eliades, il intégrera le Cuarteto Patria jusqu'en 91, il jouera et amènera la première version de "Chan Chan" au répertoire du Cuarteto sur l'album "Chanchaneando".
Le troubadour devenu une légende
Salvador Repilado
Selon l'un des quatre fils de Francisco Repilado de son vrai nom "Compay Segundo", Salvador Repilado, cité par l'agence officielle Prensa Latina, "Compay Segundo", souffrait d'une grave infection rénale. Disparu un dimanche 13 juillet 2003 à la Havane (Cuba). Il repose a Santa Ifigenia à Santiago de Cuba près de la tombe du héros national José Marti.
Lorenzo Hierrezuelo
Francisco Maximo Repilado Muñoz
Sa dépouille avait été exposée dans un établissement de pompes funèbres de la capitale avant d'être transférée à Santiago de Cuba, sa ville natale, où il souhaitait être enterré. Il avait réussi à imposer et à présenter au monde la musique cubaine dans son aspect le plus traditionnel et le plus authentique, à été accompagné à sa dernière demeure par des chants et des larmes. Ce n'est pas sans une grande tristesse que les Cubains avaient fait leurs adieux à celui qui les aura longtemps bercés.
L'homme au Panama
L'homme au Panama et à l'éternel cigare en main, celui qui mena le són au rang international aura donné une leçon sur le comment vieillir, ayant réalisé une grande œuvre et obtenue une reconnaissance internationale", faisait remarquer Abel Prieto, ministre cubain de la Culture, avant d'ajouter : "Ayant connu l'artiste, j'ai toujours été impressionné par ce mélange si particulier d'authenticité, du point de vue artistique et d'optimisme, de foi en la vie et en sa beauté".
Un modèle de joie de vivre
De son vivant, Compay Segundo était pris pour un modèle de joie de vivre. "Si j'ai vécu aussi bien et aussi longtemps c'est grâce au cigare, au rhum et aux femmes ". L'image de l'homme au chapeau, cigare à la main et verre de rhum sur la table, parlant de tout et de rien est ineffaçable de la mémoire de ceux qui ont vu le film. "J'ai commencé à fumer le cigare à l'âge de cinq ans", disait-il en riant, avant d'ajouter " à cet âge-là, ma grand-mère me demandait de le lui allumer et j'en profitait pour en fumer un peu".
Les femmes, sa source d'inspiration
L'inspiration me vient en dormant, mais je m'inspire aussi de mots, de choses de la vie et bien sûr des femmes. Les femmes sont une source d'inspiration, sans femmes il n'y a rien, mais je n'aime qu'une femme à la fois. Bien sûr, reconnaissait-il, avec le succès elle me trouvent plus beau qu'avant." Ses succès sont innombrables : il aura écrit une dizaine de chansons, dont la célèbre Chan Chan écrite en 1987.