Le Monde 15/12/2006 à 07h00
Fidel Castro serait «proche de la mort»
C'est ce qu'affirmait le coordinateur des agences de renseignemenst américaines, John Negroponte, dans une interview au «Washington Post» Le quotidien britannique «The Independent» assure que Castro luttait contre un cancer en phase terminale. Le premier août 2006, pour la première fois depuis 1959, il délèguait ses fonctions au Sénat, au parti Communiste et aux Forces Armées à son frère Raul, à cause d'un accident de santé.
Lefigaro.fr avec AFP
Fidel Castro évoque sa mort
Un leader cubain malade
En 2008 - Les premières photos connues du leader cubain malade Fidel Castro depuis le 18 novembre 2008, celles de sa rencontre à La Havane avec la présidente argentine Cristina Kirchner.
Le Lider Maximo
Pour la première fois, le Lider Maximo aborde ce thème sur le site Internet officiel de Cuba. Dans le même temps, les premières photos du Comandante depuis le 18 novembre ont été publiées.
Cuba se délabre
Le pays à l'image de son dirigeant vieillit, Cuba se délabre et peine à se moderniser. Castro ne fêtera pas ses 80 ans en public. Censé être provisoire, la maladie durait et Castro était à l'époque bien malade. Bien qu'il envoyait régulièrement des messages au peuple cubain et que Hugo Chavèz le qualifiait d'immortel, la fin semblait proche.
El Comandante
Quand il évoquait "El Comandante", Guillermo fait comme tous les Cubains, il l’appellait par son prénom comme s’il était membre de la famille. De tous les dirigeants du pays, seuls Fidel Castro et son frère Raul avaient droit à cette familiarité, entretenue par les médias nationaux. En réalité, on ne sait pas si "Fidel" allait mieux. Depuis la diffusion, au lendemain de ses 80 ans, de deux courts reportages le montrant convalescent en compagnie d’Hugo Chavez, le président vénézuélien, on ne sait rien. Sa santé est un "secret d’Etat". Durant les treize premiers jours de silence après l’annonce de la "délégation provisoire de pouvoir" à Raul, la capitale bruissait de rumeurs. La vie quotidienne avait repris le dessus.
Retraite provisoire du Comandante
En public, la retraite provisoire de Fidel Castro n’apparaît plus nulle part. Son absence, si densément palpable pendant les deux premières semaines, s’était évanouie dans la routine de l’attente : les manifestations de soutien organisées dans les quartiers et dans les entreprises ont cessé, mi-août 2006. "El Comandante" avait quasiment disparu des médias, comme son frère. A peine si au journal télévisé l’équipe nationale de base-ball promet de jouer de son mieux aux éliminatoires olympiques, "afin que notre victoire soit un stimulant pour la guérison de notre Commandant".
Une figure tutélaire de Cuba
On évoquait Fidel Castro au présent, mais comme une figure tutélaire : il n’est plus question de politique, de succession, de délai. Juste de son rétablissement. "C’est comme le passage à l’an 2000, analyse Marco, assis dans son patio ombragé de la banlieue de La Havane. A l’époque, tout le monde en parlait comme d’un événement incroyable, certains y voyaient la fin du monde, un gigantesque chaos, on imaginait les pires scénarios, et puis c’est arrivé, et il ne s’est rien passé."
Ecologie, Iran… mais pas Cuba
Août 2010 - Fidel Castro parle d'écologie, de l'Iran… mais pas de Cuba Retransmis en direct de l'Assemblée nationale de Cuba par CNN, Telesur du Venezuela, et la télé cubaine, vêtu de vert olive, Fidel Castro a lu samedi, en une dizaine de minutes, un texte rassemblant l'ensemble de ses thèses sur l'urgente nécessité d'agir pour sauver notre planète. A la fois des destructions causées par l'homme dans la nature ( citant amplement le film « Home » de Yann Arthus-Bertrand ) et celui du prochain déclenchement inéluctable d'un conflit nucléaire en Iran provoqué par les Etats-Unis. On le voyait parfois assez fatigué, il parlait debout devant un pupitre dressé à côté de son siège habituel où il n'était pas revenu depuis plus de quatre ans, mais sa voix, ses expressions étaient très claires.
Une retraite officielle
Après sa retraite officielle, exactement 30 jours après son grand retour public, Fidel Castro (84 ans) venait d'assister à une réunion convoquée spécialement pour traiter de la situation politique internationale, c'est-à-dire qu'il venait y prendre la parole. Mais, en pratique, les réformes se dégagent petit à petit, car ce qui est maintenu - et c'est réellement exceptionnel dans un pays communiste -, c'est l'annonce du licenciement progressif d'environ 20% des Cubains de leur emploi d'Etat. Discrètement, dans les entreprises, ministères et services publics. Finalement, ce seront bientôt environ un million de Cubains qui seront sans travail.
Août 2010 - Courrier International
J’étais mort, Confiait-t-il avec un calme stupéfiant
Il n’appellait pas par son nom la diverticulose [une grave maladie des intestins] dont il souffrait et ne fait aucune mention des hémorragies qui avaient obligé les spécialistes de son équipe médicale à l’opérer plusieurs fois, toujours au risque de sa vie. “Je n’avais plus envie de vivre, ni de grand-chose d’autre, d’ailleurs… Je me suis demandé à plusieurs reprises si les médecins allaient me maintenir en vie dans cet état ou me laisser mourir tranquillement... Au bout du compte, j’ai survécu, mais j’étais dans une très mauvaise condition physique. A la fin, je ne pesais plus que cinquante et quelques kilos”. “Allongé sur mon lit, je regardais simplement autour de moi, sans comprendre ce qu’étaient tous ces appareils. Je ne savais pas combien de temps allait durer ce calvaire. La seule chose que j’espérais, c’était que le monde s’arrête, pour ne pas perdre une miette de ce qui se passait. Mais j’ai ressuscité”.
Et quand vous avez ressuscité, commandant, qu’avez-vous trouvé ?
Un monde qui était devenu fou… Un monde que l’on voit tous les jours à la télé, dans les journaux, et que personne ne comprend, mais que je n’aurais voulu perdre pour rien au monde”, ajoutait-t-il en souriant.
Castro surnommé le Comateux qui marche...
castrisme n.m. castrisme : Doctrine ou pratique politique qui s'inspire des idées de Fidel Castro.